Né en 1938 à Istanbul, Turquie. Sarkis vit et travaille à Paris depuis 1964.

 

Sarkis étudie le français, la peinture et l'architecture intérieure avant de s'installer à Paris en 1964. En 1967, il remporte le prix de peinture de la Biennale de Paris. La même année au Salon de Mai, Sarkis présente Connaissez-vous Joseph Beuys ? référence à l'artiste allemand qu'il considère comme le plus important de son époque. En 1969, il est invité par le critique Harald Szeemann à participer à l'exposition désormais célèbre Quand les attitudes deviennent formes à la Kunsthalle de Bern. La transmission et l'enseignement sont également au cœur de ses préoccupations. De 1980 à 1990, il dirige le département Art de l'École des arts décoratifs de Strasbourg et de 1988 à 1995, il devient directeur du séminaire à l'Institut des hautes études en arts plastiques créé par Pontus Hulten. Il participe à des expositions de références telles que les Documentas VI et VII (Allemagne), et les Biennales de Venise (Italie), Sydney (Australie), Shanghai (Chine), São Paulo (Brésil), Moscou (Russie) et Istanbul (Turquie). Il représente en 2015 le Pavillon de la Turquie à la 56e Biennale de Venise, et participe la même année à l'exposition de la République de l'Arménie qui remporte le Lion d'Or.

 

L'œuvre de Sarkis a bénéficié de nombreuses expositions personnelles et collectives importantes, notamment en 2021 au Musée du Quai Branly avec l'exposition Ex Africa sous le commissariat de Philippe Dagen, à la Chapelle de la Visitation (Thonon-les-Bains) en 2019, au Musée de Fécamp (Fécamp), au Couvent des Cordeliers (Toulouse) en 2018 ou encore au Petit Palais (Paris) en 2016. En 2015, il bénéficie d'une exposition personnelle à la Fondation Boghossian à Bruxelles, et expose la même année au MAXXI à Rome. En 2013, Sarkis participe à When attitudes become form, Bern 1969/Venice 2013 pour la 55e édition de la Biennale de Venise à la Fondation Prada, présente Passages Croisés en or au Château d'Angers, est invité à présenter la Frise de Guerre au MONA - Museum of Old and New Art en Tasmanie et participe à Ici, Ailleurs à l'occasion de Marseille - Provence, Capitale Européenne de la Culture, ainsi qu'à l'exposition Modernity? Perspectives from France and Turkey, au Istanbul Modern. Invité par le Musée Boijmans van Beuningen à Rotterdam en 2012, il présentait Ballads dans les 5 000 m2 du Submarine Wharf et expose la même année au Château de Chaumont-sur-Loire, à la suite d'une commande de la région Centre, ainsi qu'à la Triennale Intense Proximité au Palais de Tokyo. En 2011, il expose au MAMCO (Genève) avec une importante rétrospective intitulée Hôtel Sarkis. Cette présentation sur quatre étages rassemblait 200 pièces datées de 1971 à 2011 et donnait à voir les différentes pratiques de l'artiste, démultipliant la résonance d'une œuvre réalisée en regard d'autres créateurs. En 2010, Sarkis présente une Passages au Centre Pompidou (Paris) où es créations de Sarkis entrent en conversation avec les œuvres de Kasimir Malevitch, le mur de l'atelier d'André Breton ou Plight de Joseph Beuys, l'une des figures tutélaires de Sarkis avec le cinéaste Andreï Tarkovski, dont l'artiste réinvestit un film dans l'atelier de Brancusi. Ces œuvres qui convoquent le KRIEGSSCHATZ (trésor de guerre) de l'artiste, sont composées d'objets trouvés, d'œuvres d'art ou d'objets ethnographiques, issus de différentes civilisations. En 2007, il est présent au Musée Bourdelle, au Musée du Louvre et à la Maison Rouge (Paris), au Musée Picasso (Paris) en 2003, au Musée d'art contemporain de Lyon, au Musée d'art moderne de Céret, à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2002, au CAPC de Bordeaux en 2000 et 1976, au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg en 1998 et 1988, au Musée des Beaux-Arts de Nantes en 1997, au Magasin de Grenoble en 1991, à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Limoges en 1986, au Nouveau Musée de Villeurbanne en 1985, à l'ARC - Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris en 1984, au Musée d'Art et d'Industrie de Saint-Étienne en 1974, au Musée Galliera (Paris) en 1973, le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris en 1970 avec Christian Boltanski.

 

Les œuvres de Sarkis sont présentes dans de nombreuses collections publiques de renommée internationale telles qu'à l'étranger le Landes Museum (Allemagne), le Museum Boijmans van Beuningen (Pays-Bas), le MAMCO (Suisse), le Museu Serralves (Portugal), Istanbul Modern (Turquie), le Centre d'art et de technologie des médias - ZKM (Allemagne) ; et en France le Centre Pompidou, le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, le Musées du Château des Ducs de Wurtemberg, le Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne, les Musées de la Ville de Strasbourg, le CAPC de Bordeaux, le Musée d'Art Contemporain de Lyon, le MAC/VAL, le Musée des Beaux-Arts de Nantes, le LAM, le Château de Chaumont-sur-Loire, l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne/Rhône-Alpes, les FRAC de la Loire, du Poitou-Charentes, de Bretagne, d'Alsace, d'Auvergne, de Lorraine, d'Aquitaine, de Franche-Comté, du Languedoc-Roussillon, du Nord-Pas-de-Calais, et d'Île-de-France, le CNAP (Paris), ou la Collection Départementale de Seine-Saint-Denis.

 

Sarkis est représenté par la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles, depuis 2011.